Malaises chroniques |
Article paru dans le journal l'Union - Septembre 99
Dimanche 29 août 1999, a eu lieu la Trans'Marne Fabien Ghiloni. Au stade Omnisports, ce fut la joie, on fêtait le VTT, l'amitié, la Vie en hommage à celui qui l'a perdue à cause d'un acte de violence totalement gratuit. Ce même jour, pourtant une tentative d'agression contre les organisateurs de la course et une agression à l'arme blanche à Frignicourt mettant en cause deux adolescents ont eu lieu. Le 3 septembre dernier, une autre agression dans le Centre ville de Vitry-le-François s'est déroulée mettant, cette fois, en scène des jeunes adultes sans compter tous les incidents de juillet.
Les enquêtes sont en cours. Il est donc hors de question de juger mais en tant que parents ou institutions ( Educatives, Policières, Judiciaires et Politiques) on peut et on doit s'interroger : comment de jeunes adolescents, de jeunes adultes, peuvent avoir si peu de respect des autres et de la Vie ? Comment se peut-il qu'à l'aube du XXIème siècle, des jeunes puissent en arriver à des gestes aussi dramatiques ?
En tant que parents, nous avons la responsabilité de l'éducation de nos enfants; leur avenir n'est pas de jouer les caïds ou les justiciers. Il n'y a pas d'un côté les bons et de l'autre les méchants. Le respect des autres (quel que soit leur âge, leur sexe, leurs origines sociales ou culturelles) devrait être une valeur que chaque famille inculque à ses enfants. Apprendre à vivre ensemble commence à la maison; puis plus tard à l'école, où les éducateurs ont le devoir d'apprendre à nos jeunes le respect de l'autre. Dans la rue, enfin où les autorités compétentes (la Police , la Gendarmerie et la Justice) doivent faire régner l'Ordre Public dans le respect de la sécurité des biens et des personnes.
Il y a certainement eu une nouvelle fois des carences et des lacunes de ces différents acteurs. A trop fermer les yeux sur ce qu'on appelle les incivilités, à trop vouloir cacher la petite délinquance pour ne pas faire de vagues, à trop être sourd aux doléances des personnes qui se sentent dans l'insécurité, on constitue des générations qui ne connaissent qu'un seul moyen de communication : la violence. Cela conduit à des situations extrêmes où la limite entre être agressé et être agresseur disparaît pour ne laisser en fin de compte que des victimes.
L'association F.A.B, depuis déjà quatre ans en appelle à la responsabilité de chacun ( jeunes, parents, institutions policières, gendarmerie, justice, communautés religieuses, élus) pour que nos enfants puissent grandir et vivre dans la sérénité et la sécurité. En ce nouveau début d'année scolaire, arrêtons de faire la politique de l'autruche, arrêtons de penser qu'il n'y a rien à faire, arrêtons de croire que c'est la fatalité et de nous persuader que le problème de la violence ne nous concerne pas : donner un avenir à nos enfants est la priorité de chacun d'entre nous.
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