Article paru dans le journal l'Union - Mai 97

La violence des jeunes reste malheureusement un sujet d'actualité important. Lorsqu'arrive un drame, on se met en colère, on s'émeut le temps d'un soupir et on retourne à ses occupations... En fin de compte on accepte. Les jeunes des quartiers disent eux aussi qu'il n'y a rien à faire: "il faut vivre avec". Non ! on ne peut accepter que nos enfants risquent leur vie lorsqu'ils sont dans la rue. On ne peut accepter qu'ils meurent par négligence de notre part. C'est la loi du plus fort qui règne le plus souvent. Renverser la tendance est une tâche longue et difficile qui demande du temps et du courage. Cependant, nous sommes persuadés qu'ensemble, sans cri et sans arme, on peut faire comprendre aux jeunes que leur salut ne se situe pas dans cette voie. Lutter contre ce fléau est avant tout une affaire d'écoute et d'éducation. D'écoute parce qu'on ne peut pas combattre la violence sans comprendre pourquoi les jeunes s'y réfugient. D'éducation aussi, car une société ne survit que s'il y a des règles et des limites à ne pas franchir. Partout où les jeunes se trouvent (quartiers, écoles, domiciles), le respect de l'être humain quel que soit son âge, sa culture ou sa couleur de peau doit être également mis en exergue.

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